Nous passons le plus clair de notre temps à travailler. Certains ont la chance de travailler dans une entreprise où tout se passe bien et de faire un travail qui leur convient. Mais d’autres vivent des situations bien plus complexes : perte de sens, harcèlement moral, burn out, bore out, relations tendues, etc.
Aussi, tout le monde ou presque s’est demandé, au moins une fois dans sa vie, s’il était envisageable de vivre de sa passion. C’est vrai, quoi de mieux pour se lever chaque matin motivé comme jamais et prêt à tout affronter lorsque l’on vit de sa passion ? Et si nous vous disions que cela est possible ?
Si vivre de sa passion est possible, il faut tout de même bien réfléchir à son projet. Car outre les formalités liées à la création de son entreprise, d’autres aspects peuvent changer le rêve en cauchemar. On vous dit tout.
Toutes les passions ne permettent pas d’en vivre
Le premier point important à soulever ici est que toutes les passions ne permettent pas de suffisamment bien gagner sa vie pour en vivre décemment, car toutes les passions ne constituent pas un emploi viable.
Seules une étude de marché et une réflexion sur les services et/ou produits à vendre peuvent permettre de répondre à la question de la viabilité du projet. S’il n’y a pas de demande, il n’y aura pas de vente. Car même en faisant tous les efforts nécessaires, en s’y lançant corps et âme et en y consacrant tout son temps et son énergie, de nombreuses personnes se retrouvent confrontées au fait que leur projet n’est pas rentable. Alors, autant en avoir conscience avant même de se lancer. Ce sera toujours plus facile si votre passion est de gérer une épicerie fine ou une boutique de vêtements tendances. En revanche si votre métier est de devenir pilote de compétition sur des motos électriques, ce sera plus compétitif !
Est-ce pour autant une fatalité ? Pas nécessairement. Il est aussi possible de se lancer comme entrepreneur pour simplement arrondir ses fins de mois ou travailler à mi-temps si la passion permet de gagner suffisamment d’argent.
Vivre de sa passion n’est pas si simple au quotidien
Tout d’abord, il faut savoir prendre le recul nécessaire. Il ne faut pas confondre passion et centre d’intérêt. Être indépendant implique de s’investir et de se surpasser dans son activité professionnelle. Certains secteurs sont moins porteurs ou très concurrentiels, se faire une place peut être un travail de longue haleine. Il faut donc que l’activité envisagée passionne suffisamment pour être capable de tout donner.
De plus, vivre de sa passion signifie que le travail et la passion ne font plus qu’un, surtout lorsqu’elle permet de se rémunérer à 100 %. En effet, ce que l’on faisait avec plaisir pour se détendre lors de son temps libre devient bien plus contraignant une fois que l’on s’est professionnalisé. Il faut être productif que l’on ait envie ou non, que l’inspiration soit là ou pas, etc. La passion-métier engrange inévitablement une routine, voire une forme de lassitude. Sans compter que lorsque l’on devient professionnel, il faut allier les contraintes inhérentes aux contrats ou aux demandes des clients, les rigidités et aléas du marché, la législation, etc. En bref, on ne fait plus vraiment ce que l’on veut comme on le veut.
Il n’est pas rare que la passion n’en soit plus une au bout d’un certain temps. Si bien qu’il arrive qu’on s’en dégoûte et qu’on ne la pratique plus lors des temps libres.